Le Nouveau-Brunswick et ses institutions postsecondaires cherchent à attirer des étudiants internationaux issus de la francophonie. Mais que leur dit-on par rapport à la place de l’anglais dans la province et les difficultés potentielles liées à une maîtrise insuffisante de cette langue?
La semaine dernière, l’Acadie Nouvelle s’est penchée sur le cas de Maheva Asseman, une étudiante ivoirienne de l’Université de Moncton frustrée par la difficulté de trouver un emploi dans la ville néo-brunswickoise, faute de parler anglais.
Elle a indiqué qu’on lui avait pourtant fait miroiter la possibilité d’une vie en français.
Le cas de Mme Asseman ne serait pas isolé, selon la présidente de l’Association des étudiantes et étudiants internationaux de l’Université de Moncton (AÉÉICUM), Jovial Orlachi Osundu.
Pour faire suite à ce reportage, l’Acadie Nouvelle a cherché à découvrir les informations transmises aux potentiels étudiants internationaux du Nouveau-Brunswick quant aux dynamiques linguistiques de la province.
Gouvernement du N.-B.
Sur la plateforme ÉtudesNB, qui offre des informations concernant les études postsecondaires aux étudiants et potentiels futurs étudiants de la province, dont ceux de l’international, on mentionne le fait que le Nouveau-Brunswick est officiellement bilingue.
Nous n’avons pas trouvé d’informations supplémentaires sur ce site offrant une perspective plus détaillée sur les dynamiques linguistiques de la province.
Questionnée par l’Acadie Nouvelle en ce qui concerne les informations envoyées aux potentiels étudiants internationaux, l’agente des communications du ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Judy Désalliers, a offert la réponse suivante:
«Les établissements d’enseignement sont responsables de couvrir la démographie linguistique dans leurs activités de recrutement. Ils peuvent également répondre aux questions des étudiants potentiels concernant les exigences linguistiques dans la province.»
Mme Désalliers a également informé l’Acadie Nouvelle que le gouvernement est conscient «des défis complexes liés à la rétention et à l’intégration des nouveaux arrivants francophones au Nouveau-Brunswick. C’est pourquoi nous appuyons les organismes qui se consacrent à l’accueil et à l’intégration des nouveaux arrivants francophones.»
Via différentes initiatives, les étudiants internationaux peuvent être formés et accompagnés gratuitement afin d’apprendre l’anglais, trouver un emploi convenable et s’intégrer à leur nouvelle communauté.
Des étudiants pénalisés
Malgré les mesures en place, la présidente de l’AÉÉICUM demeure critique. «Ces programmes ne garantissent aucunement un emploi ou encore la facilité d’accès à un emploi, d’autant plus que l’apprentissage d’une langue ne se fait pas en quatre mois. Pendant ce temps, où est-ce que cette personne travaille? Comment gagne-t-elle sa vie?»
Mme Orlachi Osundu fait ici référence au Programme de rétention des étudiants internationaux offert par le Centre d’accueil et d’accompagnement francophone des immigrants du Sud-Est du Nouveau-Brunswick. Le programme, qui comprend aussi d’autres facettes davantage liées à l’emploi, est offert sur une période de douze à quatorze semaines.
Elle estime que les étudiants internationaux francophones sont davantage pénalisés que leurs homologues anglophones.
«Une personne qui ne parle qu’anglais a plus de chance de trouver du travail au Nouveau-Brunswick, affirme-t-elle. L’existence même de la SANB prouve qu’il y a un problème pour les personnes francophones.»
Université de Moncton
«Dans nos présentations à l’international, nous mentionnons qu’à l’Université de Moncton les études et la vie sur le campus, ça se passe en français, mais que le Nouveau-Brunswick et la ville de Moncton – s’ils choisissent le campus de Moncton – sont officiellement bilingue et que l’anglais est la langue majoritaire», indique Denis Boucher, codirecteur par intérim de la Direction générale de la gestion stratégique de l’effectif étudiant de l’Université de Moncton.
«Nous mentionnons aussi qu’à Moncton, pour travailler, il faut être en mesure de communiquer en anglais et que la maîtrise des deux langues officielles est importante», ajoute-t-il.
L’Université de Moncton encourage donc ses étudiants internationaux à suivre des cours d’anglais pendant l’été et travaille avec des agences de recrutement.
Collège communautaire du N.-B.
«Il y a deux ans, on a pris conscience du défi que nos étudiants avaient autant à se placer dans des stages, qui étaient intégrés dans leur programme, que de se trouver des emplois à temps partiels en fonction du fait que leur anglais était insuffisant», indique Pierre Zundel, PDG du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB).
Selon les informations obtenues auprès du collège, la question de la langue serait discutée dès la période de recrutement.
Des échanges avec les futurs étudiants, où les réalités linguistiques du Nouveau-Brunswick sont abordées, ont ensuite lieu au printemps, suite à leur admission.
On leur fournit des informations sur la vie au Canada et les programmes qui leurs sont accessibles.
«Les conseillers en intégration leur signalent déjà, dès les premiers contacts, la disponibilité du programme de formation langagière en anglais et les raisons pour lesquelles on l’offre», précise M. Zundel.
L’accès gratuit à la Formation en anglais vers l’emploi est donc annoncé aux étudiants internationaux nouvellement admis et inscrits. Celle-ci débute à distance dès le mois de juillet et passe en mode présentiel en août.
On spécifie dans le message que l’acquisition de compétences en anglais facilite l’intégration aux niveaux professionnel et académique.
«Bien que le CCNB soit une institution francophone, le milieu dans lequel nous travaillons est bilingue. Donc, ça devient une compétence essentielle à l’emploi d’être capable de parler suffisamment anglais pour se débrouiller», souligne le PDG du CCNB.
De son côté, le guide des étudiants internationaux du CCNB, lui, indique qu’une vie en français est possible au Nouveau-Brunswick.
«Puisque le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue au Canada, est composée à environ 32.3 % (statcan, 2016) de résidents francophones, on peut donc y vivre et y étudier en français, tout en apprenant également l’anglais», peut-on y lire.
Notamment grâce à ses agents d’intégration, qui sont largement issus de l’immigration eux-mêmes, le collège offre d’autres services d’appuis aux étudiants internationaux afin de faciliter leurs études et leur intégration tout au long de l’année.
On les accompagne, entre autres, dans la recherche de logement et d’emploi, et les jumellent avec certaines entreprises.
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