La Corse proche du plein-emploi, les recrutements difficiles

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Un taux de chômage d’à peine 6 %, un rapport au travail qui a changé, une hypersaisonnalité qui complique les embauches. L’ensemble des secteurs est aujourd’hui en tension dans l’île.

En Corse, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité (catégories A, B, C), s’établit en moyenne à 18 950 au premier trimestre 2023, un nombre qui augmente de 0,3 % sur le trimestre (soit + 60 personnes) mais diminue de 1,4 % sur un an.

« Avec un taux de chômage d’à peine 6 %, le second taux le plus bas de France, l’île est quasiment à ce qu’il est convenu d’appeler le plein-emploi du point de vue structurel, explique Michel Castelli, directeur régional adjoint Pôle emploi Corse. Cette baisse du chômage sans précédent traduit la dynamique économique en Corse post-Covid qui profite à l’ensemble des secteurs. »

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Une bonne nouvelle, donc, à ceci près que « les secteurs qui ont certes beaucoup recruté peinent à présent à pourvoir leurs besoins, poursuit-il. Ce sont à présent tous les secteurs qui sont affectés par les difficultés de recrutements : santé, logistique, bâtiment, commerce, services à la personne, ingénierie… et on s’en doute l’hôtellerie-restauration ». Où il est évidemment question de saisonnalité.

« Un rapport au travail qui a changé »

La Corse est la région française qui présente la plus forte saisonnalité de l’emploi : 19 % des contrats privés, selon l’Insee, contre 3 % pour la moyenne nationale, dont une part évidemment très importante dans le tourisme qui comptabilise chaque année 19 000 contrats saisonniers. Et chaque été, les difficultés à y trouver des salariés refont surface. « Le secteur a longtemps souffert d’un déficit d’attractivité, renforcé encore par la crise Covid avec de nombreux professionnels qui ont choisi de se reconvertir dans des métiers offrant plus de stabilité et des contraintes moins fortes, analyse Michel Castelli. Il évoque également un rapport au travail lui-même qui a « profondément changé ces dernières années ». Karina Goffi, présidente de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, l’Umih Corse, le rappelait dernièrement dans nos colonnes. « Chez les générations actuelles, les jeunes ont le courage de changer de métier facilement et ne négligent pas leur qualité de vie. Ils préfèrent gagner un peu moins mais être plus près de leur famille, ne pas travailler le week-end, ni le soir par exemple. Les salaires assurés par le secteur hôtel, café, restaurant (HCR), sont largement supérieurs, par exemple, à ceux de nos collègues de la grande distribution, de la coiffure ou de l’esthétique qui, eux non plus, n’arrivent pas à recruter. Ce n’est pas une histoire de salaire. »

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Michel Castelli confirme : un grand nombre de professionnels a pris conscience de cet état de fait et « beaucoup ont fait des efforts sur le niveau des salaires, les horaires, les jours de congé, en un mot la qualité de vie au travail et la conciliation vie personnelle-vie professionnelle mais les difficultés demeurent liées parallèlement à un volume d’embauches sans précédent ».

Aujourd’hui, tous les demandeurs d’emploi inscrits auprès des services de Pôle emploi Corse (tous métiers confondus) ne suffiraient pas à pourvoir les besoins du secteur, a fortiori en saison. Quid alors des saisonniers venus d’ailleurs, du continent ou du territoire européen ? « Ils bénéficient eux-mêmes de la reprise économique dans leurs territoires respectifs et peuvent trouver un emploi sans forcément venir exercer une activité en Corse », une région où le transport et surtout le logement posent problème.

« Certes, des recruteurs prennent en charge les frais de transport, voire proposent un hébergement mais tous n’ont pas cette capacité », note Michel Castelli avant de conclure. « N’oublions pas cependant, et pour tordre le cou à des idées reçues, que si le chômage atteint un tel niveau et si les tensions de recrutements sont aussi fortes, c’est aussi parce que beaucoup de demandeurs d’emploi ont repris le chemin du travail dans ce secteur ou dans d’autres. »

Les dix métiers avec le plus d’offres :

– En Corse-du-Sud : infirmier, aide-soignant, aide à domicile, valet de chambre, boulanger, serveur, cuisiner, chauffeur livreur, préparateur de commande et agent immobilier.

– En Haute-Corse : Aide à domicile, infirmier, médecin généraliste, serveur, aide-soignant, agent immobilier, comptable, valet de chambre, cuisinier et réceptionniste.

Parutions:

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